Mais uma boa crítica a "Mort sur le Tage", no blogue Encore du Noir!, que pode ser lido na íntegra aqui:
Mort sur le Tage, on l’aura compris, n’est pas un whodunit. Pas question ici de chercher les coupables du crime, ni même la victime ; nous les connaissons depuis le début. La question est plutôt de savoir si et comment les assassins vont tomber et quel rôle jouera précisément Oulianov dans cette éventuelle chute.
Surtout, cette traque doublée des efforts des deux frères pour effacer leurs traces et ne rien laisser deviner de leurs exactions à leur père, est l’occasion pour Pedro Garcia Rosado, de montrer l’envers du décor de la capitale portugaise. Le monde des immigrants d’Europe de l’Est exploités, celui des nantis et de leurs formidables capacités de corruption d’une administration peu regardante, celui aussi d’une ville souterraine que ses habitants ignorent, comme une métaphore d’un passé enfoui que les caprices du fleuve font cependant parfois ressurgir de force.
C’est là, plus que dans une intrigue linéaire, bien menée mais sans grandes surprises, que réside le grand intérêt de Mort sur le Tage, et aussi dans la façon dont Pedro Garcia Rosado s’emploie, d’Oulianov aux frères Teles, en passant par l’inspecteur Moura et son temps de retard qu’il ne parvient jamais à rattraper, à camper des personnages complexes, tiraillés entre leurs pulsions et leur raison, écrasés parfois tout simplement par ce qu’ils sont ou ce que leurs vies ont fait d’eux.
"Mort sur le Tage": a edição francesa de "Ulianov e o Diabo", "chez" Chandeigne |
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